Vient de paraître > Gilles Dostaler, Bernard Maris : Capitalisme et pulsion de mort
Publié le 09 février 2011 par Alexandre dans la (les) catégorie(s) Brève

Le capitalisme va-t-il s’autodétruire? La crise contemporaine a fait davantage que susciter la résurrection de Keynes dont on s’est pris à relire le plaidoyer pour la régulation contre le dogme des marchés infaillibles : elle a suscité un regain d’intérêt pour les auteurs qui enchâssent l’économie dans une réflexion anthropologique plus ample et jugent réductrices les anticipations qui misent sur un individu calculateur et rationnel.
Tel fut le cas de Keynes, mais aussi de Freud, dont les intuitions, notamment dans Malaise dans la civilisation, valent anticipation du cours actuel des choses : l’énergie motrice du capitalisme est celui de la pulsion de mort, au sens freudien, heureusement mise au service de la croissance. Mais celle-ci n’est-elle pas en train de rencontrer une inflexion majeure? La course sans fin à une production qui n’est plus réglée par la satisfaction des besoins, mais mue par la seule espérance de gains futurs, ne dessine-t-elle pas un avenir de destruction plutôt que d’abondance?
Les auteurs
Gilles Dostaler est professeur à l’Université du Québec à Montréal, il est spécialiste de l’histoire de la pensée économique, en particulier de Keynes.
Bernard Maris est journaliste économique, chroniqueur à France Inter et auteur.
Source : communiqué de presse.
—
Gilles Dostaler, Bernard Marvis
CAPITALISME ET PULSION DE MORT
Fayard, PAris, 2011, 180 pages.