Pierre Stéphany : Ardennes 44
Publié le 09 octobre 2010 par Alexandre dans la (les) catégorie(s) Uncategorized

Au printemps 1940, contre toute attente, c’est par les Ardennes, cette forêt soi-disant infranchissable, que les troupes allemandes ont déferlé sur la Belgique, la Hollande et la France, avec le résultat que l’on connaît.
Mais à l’hiver 1944, la situation avait changé du tout au tout. Les Alliés, qui avaient victorieusement débarqué six mois plus tôt sur les plages de Normandie, n’étaient plus qu’à quelques kilomètres de la frontière allemande. La pression était grande sur les troupes allemandes qui devaient combattre les soldats alliés sur le front ouest et les troupes russes sur le front est. Hitler, persuadé qu’un revirement était toujours possible, conçu le plan suivant : effectuer une offensive majeure sur le front ouest pour repousser les troupes alliées et leur faire revivre un nouveau Dunkerque. Il espérait que cette stratégie, qui avait pour but de répéter l’invasion de 1940, forcerait les généraux alliés à s’allier au IIIe Reich et à unir leurs forces contre les troupes russes et ainsi terminer la guerre en écrasant l’ennemi communiste.
Le journaliste et historien Pierre Stéphany décrit cette ultime offensive allemande, ce dernier soubresaut d’une armée en déroute qui tentait de modifier le cours des événements. Il décrit l’état de la situation au début de l’hiver, tant sur les plans stratégique qu’opérationnel, et le quotidien des soldats allemands et alliés, qui, même loin des combats, n’est pas glorieux. Il présente les stratégies et les préparatifs de l’armée allemande ainsi que l’offensive en elle-même et la pagaille qui s’ensuivra. Sans oublier les civils qui tentaient de survivre au milieu de ces horreurs, coincés entre les deux belligérants.
Une recherche fouillée et détaillée (trop?) des événements qui ont entouré cette dernière offensive allemande. Mais surtout, un livre qui permet de donner voix aux victimes belges.
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Pierre Stéphany
ARDENNES 44
LA DERNIÈRE OFFENSIVE ALLEMANDE
Ixelles éditions, 2010, 341 pages.